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Le sucre, ma drogue
11 février 2018

Le sucre, ma passion, ma prison

Le sucre a pris possession de mon cerveau.

Je ne voulais pas, je voulais arrêter mais toutes les excuses sont bonnes: il y a d'abord le Réveillon de Noël.

C'est moi qui invite. Pas de Noël sans bûche. Et pour aggrémenter, un bon cake aux fruits confits maison, bien garni, des speculoos, du gâteau creusois parce que mon frère adore.  Il n'est même pas question de zapper sur cette partie du repas. C'est tellement bon!... Je l'attends depuis l'entrée.

Le lendemain, on est invité. On ne va pas vexer la famille en refusant le dessert.

Après, il y a "les restes", ceux laissés par le Réveillon, et ceux gentiment offerts le 25 par la famille pour m'économiser de faire la cuisine des prochains jours et me faire plaisir.

Je garde mon projet d'arrêt du sucre pour le 1er janvier, ma "bonne résolution" pour 2018.

Mais il y a aussi toutes les bonnes gourmandises trouvées dans les chaussures malgré mes difficultés à arrêter le sucre. J'ai une famille aimante qui adore les traditions, qui aime que les fêtes soient gigantesques et gourmandes. Ma maman cuisine toujours pour une armée...

Toutes ces sucreries commencent à disparaitre rapidement. On ne va quand même pas jeter!...Et c'est si bon.

Puis arrive le Réveillon du 31 décembre. Comme pour le 25, on est invité. Vexer quelqu'un pour un dessert? JAMAIS!

On a dit le 1er janvier. On attent...On attend. Mais c'est jamais le bon moment. Le 1er janvier suit le 31 décembre et nous avons un autre repas de famille sous pretexte que le début d'année se fête en grande pompe. Enorme repas. Beau dessert bien sûr. On veut me faire plaisir.

Le 2 janvier on est loin d'un début. Il reste plein de gourmandises de Noël. Pour peu qu'à la Saint Sylvestre on reçoive des chocolats...

Puis arrive très (trop) vite, la Galette!

Quand j'explique que cette année je ne participerai pas, on me regarde de travers. "C'est une tradition familiale, une façon de se retrouver tous chaque dimanche de janvier!..."

Alors une fois de plus je cède à la tentation, à la facilité. Et il reste une grosse part de galette. Elle est pour qui? pour qui? Qui la veut? comment ça personne...? une si belle part...Et la fêve n'a pas encore été trouvée!...Bon, si, elle a été trouvée. Mais pas la frangipane qui est à l'intérieur de cette part. C'est décidé. On est en train de faire un Monopoly, on s'amuse bien. Elle est pour moi. La dernière. Enfin, juste pour ce dimanche car dimanche d'après il faudra réitérer.

Puis c'est mon anniversaire. Ma maman me concocte un bon repas. Et quel anniversaire n'a pas de gâteau? Je ne conçois pas un anniversaire sans, quitte à ce qu'il y ait que ça!

On se dit qu'après c'est vraiment fini. On est déjà fin janvier.

Puis les crèpes apparaissent sur les prospectus, à la télévision, avec sa Nutella. La confiture de fraises et la crème de marron sont si bonnes avec...

Alors juste un dimanche, le premier dimanche de février, on fait des crêpes.

On se régale mais elles sont plutôt ratés. C'était une nouvelle recette. Et il reste pas mal de lait en date courte et à la maison personne n'en boit. On est "obligé" de s'y remettre le dimanche d'après!...

Entre temps par contre il n'y a plus de pâte à tartiner ni de crème de marron. Il faut en racheter. Je n'étais promise de ne plus acheter de produits sucrés après le 1er janvier mais pour une fois...que pour les crêpes.

En courses, je tombe sur une ENORME opportunité (c'est le cas de le dire). Un grillé aux pommes d'1kg!. Je l'adore...4 euros seulement! Il n'était même pas dans son rayon mais dans un bac central.
Je ne réfléchis pas et me dis que je le congèlerai en toutes petites parts à manger que le dimanche. Je n'ai même pas une arrière pensée sur mes bonnes résolutions. Je pars en mode automatique.

Plus tard, dans un autre magasin, je trouve un ENORME lot de 40 croissants surgelés pour 6,50 euros. C'est mon fils qui adore les croissants... Je les prends pour lui.

1er jour, je congèle le gâteau, sûre de mon fait. Tout va bien. Quatre parts sont mal coupées. Je les mets de côté pour les manger aujourd'hui (tout de suite) On ne va pas congeler du "cassé"...
Qu'est ce que c'est bon!...
Je ne culpabilise pas. Je suis sûre d'être sur le droit chemin.


A midi, on fini notre repas sur des mousses industrielles à la châtaigne. Vous savez, celles qui font ce petit bruit quand on les écrase entre la langue et le palais...
Mon fils m'en demande une deuxième. Je lui accorde et le regarde la manger. C'est dur. Il me dit: Allez Maman, fais toi plaisir, je sais que tu adores ça... Vous imaginez la suite...


A 16h vient le goûter, mon "repas" préféré.
Je n'ai pas forcément faim. D'ailleurs, quand est-ce que j'ai faim...?

Mais il y a les petits tiramisù achetés ce matin en offre spéciale à 1 euro.
Que c'est bon...Heureusement qu'il y en a que deux et après, plus de desserts pour toute la semaine!
Demain, je ne mangerai pas de sucre!


Petit dej: abricots secs + amandes + infusion. C'est sûrement très bon pour la santé. Pour le reste...
Je me demande pour quelle raison je me lèverai demain matin!...

10h: 2 clémentines.

Midi: Pommes de terre + haricots verts + harengs fumé. Le tout cuisson vapeur.
Pas de desserts. Je le note sur le calendrier. PAS DE SUCRE AUJOURD'HUI. Victoire!. Jour 1!

C'est dur mais je tiens. Je fais un peu de sport mais la tarte du congélateur ne sort pas de ma tête.
Alors j'allume l'ordinateur et je m'évade.
Et ça fonctionne.
La crise passée, je sors promener mes chiens.
16h Je ne suis pas à la maison. Je n'y pense donc pas.
18h Mon fils me demande de lui faire un dessin. Je viens dans la cuisine. Je sors mes feutres, une feuille, et pour ce "moment-plaisir" je vais directement au congélateur et je décongèle trois parts de grillé aux pommes au microonde.
Pourquoi 3? Parce que les parts sont trop petites pardi! :D
Je n'ai pas réfléchi. J'étais en mode "automatique".
Tanpis, c'est fait. Mais la compote est chaude et la pâte molle. Peu importe, j'engloutie les parts à la fourchette en coloriant.

La vérité? C'était pas bon. Elles sont meilleures froides.

Je repars en mode "automatique" chercher 4 parts!

Je les laisse sur la table à décongeler mais c'est trop long alors je fini par les manger congelées.

C'est mieux que chaud. Mais je les mange sans plaisir car je les mange aussi en mode "automatique" les unes après les autres.

Une heure après je suis ballonnée et si honteuse... je m'étais promise... j'ai tellement honte de mon manque de volonté...

Je me dis qu'il faut le prendre du bon côté et que ça me serve de leçon. Demain PAS DE SUCRE.

Mais je culpabilise malgré tout. Et j'ai honte de moi. Je sais que le sucre est cancérigène. J'ai plus de 20 ans d'addiction aux biscuits, viennoiseries, pâtisseries industrielles. Je sais que c'est dangeureux. Je sais que tout est question de volonté.

Sur internet il y a plein de filles qui décrivent leur "première semaine sans sucre", leur deuxième, leur troisième, leur quatrième. Et moi je n'arrive pas à tenir un jour...!

Le lendemain matin, je sais que c'est PLUS DE SUCRE! Mais je me dis aussi que temps qu'il y aura du grillé aux pommes au congélateur, je souffrirai. Mieux vaut tout manger et commencer après. En plus parce que j'ai déjà tout acheté pour faire des crêpes demain.

Je décongèle sur la table 3 parts de grillé aux pommes. Pourquoi 3? C'est le petit déjeuner. J'ai toute la journée pour brûler ce sucre.

Je me rends bien compte que toutes les excuses sont bonnes. J'ai honte de moi. Et je ne vois pas le moment où je vais maigrir.

Un sms: ma maman qui m'invite à manger.
Je ne suis pas capable de refuser un dessert. Il pourrait même constituer à lui seul mon repas. Je mange la partie salé POUR avoir le sucré ensuite. Mon rêve? c'est ce repas aux 13 desserts.

Je cède à la facilité ou pas? Demain de toute façon je fais des crêpes...Et ma maman m'a déjà dit qu'elle ne mange pas quand elle est seule. Elle a du mal à s'alimenter alors qu'en compagnie, l'appétit lui revient. Je la comprends. On est tous comme ça. Mais en compagnie je ne vois pas ce que j'avale. Ca part tout seul. Et en grande quantité. Mon estomac a arrêté il y a longtemps de me dire quand il n'a plus faim.

Que faire? Que faire? La jouer à pile ou face et demander un coup de pouce aux étoiles?

On va faire comme ça. Ce sera notre secret. Pile j'y vais. Face je reste.

Face.

Merci.

 

 

Je voudrais être plus forte, pour mon fils, pour vivre mieux et plus longtemps. Pour être libre. C'est tellement dur...

Ma famille dit que je ne suis pas grosse et que je me fais des films, que je n'ai aucun problème, je suis juste gourmande.

Moi je sais que le problème est ailleurs, je le sens.

A Noël, ma maman qui m'aime beaucoup m'a offert plein de chocolats, biscuits en tout genres, confiture, crème de marron, pour me témoigner son amour et parce qu'elle sait que j'aime tout ça.

Je lui ai demandé de ne pas le faire bien avant ces achats. Elle m'a répondu qu'"à Noël, c'est ce qu'on offre dans les chaussures."

Mais offre t-on du vin à un alcoolique? de la drogue à un drogué? sous pretexte qu'il aime, et que sans nous il en achètera quand même...?

Il me faut un plan d'attaque.

1 récompense. On va dire: un bain moussant si je n'achète pas et je ne consomme pas de produits sucrés pendant 7 jours (ce qui est déjà énorme pour moi).

Je dois me tenir à ma liste de courses. Eviter les "magasins distractions pièges" qui mélange tous les produits, alimentaires et non.

Je vais augmenter les activités qui me font du bien et ne coûtent rien. Pour moi se sera dessiner, la photo, écouter de la musique, peindre, écrire. Et méditer et promener mes chiens plus longtemps me feront du bien aussi. Si je reste en dehors de chez moi j'ai moins l'occasion d'avoir de manques.

Récompense sur du plus long terme. On va dire: 1 mois = 1 parfum. 1 an = 1 journée dans un parc animalier ou un voyage.

Pour l'instant, tout va bien. J'ai "ma dose", j'ai le moral.

J'ai déjà essayé d'arrêter le sucre. Je n'en suis pas à mon premier essais. J'en pleurais quand je passais près d'un paquet de biscuits...

C'est une véritable addiction. Aucun doute. Pas besoin de se poser la question. Ceux qui se la pose n'ont pas cette dépendence.

Il y a 3 ans j'avais réussi pendant 3 mois, avec des hauts et des bas, de rechutes de temps en temps mais somme toute un parcours dont j'étais très fière. J'avais perdu 8 kg. Le seul côté triste est que j'avais perdue toute ma poitrine. Mais comme le reste de mon corps me plaisait, j'étais contente du résultat.

Il a suffit une fois, une seule fois, que mon frère mange un croissant aux amandes à l'arrière de la voiture, pendant que je conduisait pour que le lendemain, je replonge dans l'abysse du sucre. Il y avait eu ce parfum suave de viennoiserie de boulangerie, ce craquant de la pâte feuilleté... J'avais tenu toute la journée mais le lendemain c'était devenu "un besoin". Et comme les cerises, un sucre appelle un autre sucre et la demande est toujours plus forte.

Un piège c'est aussi les petits bons pour le Mac Do...

On n'y va jamais car c'est "trop cher", qu'on sait que ce n'est pas de la nourriture mais que du plaisir.

Mais plusieurs fois par an, on reçoit directement dans la boîte aux lettres leurs petits tickets de réduction pour y aller, et chaque fois, je craque. A cheval sur deux régions, je reçois le double de tickets chacun pour les Mac Do. J'ai le choix et en plus, les rédutions ne tombent pas en même temps.

Il faut dire que ces periodes tombent pour l'anniversaire de mon fils, le mien...entre autre.

Cette année je les ai déjà reçus mais je tiens bon. Ils sont dans la voiture, découpés sur les pointillés et rangés les uns sur les autres par ordre de préférence. Ils sont valables jusqu'à fin février. J'ai juste à tenir encore 15 jours et j'aurai déjà une petite victoire pour moi.

Ma maman qui sait que j'adore le Mac Do (pendant des années pour me faire plaisir il suffisait de m'offrir un menu BigMac - j'étais une fille économique à sortir au restaurant ;)) m'a donné les siens.

Il ne faut pas croire que ma famille soit au courant depuis longtemps.

Pendant des années, je me suis crue "gourmande", "la bouche sucrée" disait ma maman.

Il n'y a que 6-7 ans que je sens que ce n'est pas normal. et 2-3 ans, pas plus, que j'ose en parler.

Les "crises" se font en cachette la plupart du temps, pour ne pas s'entendre dire "C'est pas un peu trop...?" Pour ne pas entendre cette phrase qui m'irritait horriblement, j'étais prête à tout et j'ai longtemps grignoté en cachette.

Mais je vois que depuis que j'en parle, rien ne change autour de moi.

Quand je demande qu'on ne m'offre pas de sucré, je m'entends dire qu'après, de mon côté, je m'en offre quand même.

Lors de l'achat du grillé aux pommes d'1kg, j'étais avec ma maman qui m'a dit: "C'est bien ça...et moi qui ne devait pas t'offrir de gourmandises pour Noël..."

Elle ne se rend pas compte que ce n'est pas un plaisir, mais une souffrance. Elle croit que j'ai le choix et que je fais des caprices.

Bien sûr que j'ai le choix, on l'a toujours. Mais pour l'instant, je n'y arrive pas. Je dois continuer à vouloir ce changement mais je dois aussi avoir de la compassion pour moi car personne ne peut l'avoir à ma place. Je dois me battre mais essayer aussi d'être fière de mes efforts plutôt qu'avoir honte de moi.

Ce n'est pas seulement perdre le goût du sucré.

Je suis passionnée par la fabrication du pain et surtout des viennoiseries. J'adore l'odeur du pain qui cuit, de la viennoiserie. J'adore inventer de nouvelles recettes, de nouvelles formes. En plus ce que je fais plait beaucoup à ma famille. Ils me voient plus tard ouvrir ma petite échoppe et gagner ma vie grâce à cette passion.

J'attendais que mon fils soit plus grand pour passer mon CAP boulangerie.

Chaque fois que passe "La plus grande Boulangerie", je suis accrochée à la télé, je capte tout le savoir faire possible, je note les recettes, je les essais les jours d'après. Le programme en lui même me met l'eau à la bouche et je mange devant à cause des crampes de faim qu'il me procure. Il m'entraine à manger des viennoiseries et à la fin de la saison, j'ai autant de ventre que Bruno ou Norbert.

Non, je plaisante, ce n'est pas à ce point. En plus car mes viennoiseries ne sont pas industrielles. Elles n'ont donc pas tous ces produits chimiques. Mais allez faire des croissants sans beurre ni sucre ni farine blanche... sans parler de la levure boulangère qui elle, est industrielle. J'ai déjà essayé de les faire au levain, beurre bio et à la farine complète. Pour le levain, pas de problème, mais avec la farine complète, ça donne des croissants très compacts. Pas de plaisir. Quand à remplacer le beurre par de l'huile d'olive, je n'ai même pas essayé.

Dans l'attente de ce CAP, je postulais dans toutes les boulangeries de mon secteur comme vendeuse, histoire d'au moins sentir le pain, le toucher, l'entendre croustiller quand on le coupe...Je dois donc aussi changer d'objectif professionel, de loisirs, de passion, d'alimentation. Rien que ça...

Bien sûr, on peut travailler dans une boulangerie sans pour autant tout manger. Ce n'est d'ailleurs pas le propos du magasin. Mais pour y avoir déjà travaillé, je sais que dans les boulangeries il y a tous les "restes" qui sont offerts au personnel, les odeurs tententes qui ne feraient qu'alimenter mon vis. Impossible d'arrêter le sucre dans de telles conditions.

Jeune, j'ai toujours pensé que je n'aurai jamais d'addictions.

Je ne bois pas d'alcool, je n'ai jamais fumé, jamais touché à la drogue. On m'avait mis en garde contre ces dangers et contre le fait qu'une fois commencé, c'était très difficile d'arrêter.

Le sucre s'insinue sournoisement, lentement, profondément en nous.

La prise de conscience collective est très récente et j'ai été soulagée le jour où quelqu'un a écrit que le sucre créait une addiction, comme la drogue.

Je me suis dit: Ah! Enfin!

J'ai pu mettre des mots sur mon problème! Mais pas le résoudre...

Je cherche des récompenses pour mon arrêt mais rien ne suffit.

Oh!...aujourd'hui oui, j'ai "ma dose" mais je connais déjà mon état au bout d'un jour de manque. Je suis tellement malheureuse à ce moment là.. Ce jour là aucun beau voyage vaudrait une part de tarte, un chausson aux pommes. Tout m'y fait penser, la moindre odeur sucrée, le moindre enfant qui mange un biscuit ou en fait tomber un bout par terre. Je me jetterai par terre pour manger les restes! Heureusement les codes sociaux sont là pour me freiner de faire une telle chose mais qu'est ce que c'est dur...

L'accueil du magasin me propose un petit bonbon... le fait de dire "non merci" est douloureux. Je n'en suis pas friande mais en periode difficile, il m'est arrivé d'engloutir une cuillère à soupe énorme de miel. La seule chose que je n'ai pas encore fait c'est de manger du surce pur.

C'est comme si dans mon cerveau vivait un petit sucre qui siffle à tous les petits sucres qu'il y a autour de moi pour qu'ils viennent à moi. Et quand j'arrive à éloigner le sucre, c'est le gras qui se rapproche.


L'autre jour, pour supporter mon repas sans dessert, j'ai pris en plus une tartine de pain + beurre salé et j'ai rajouté du gruyère coulant sur mes pommes de terre.

Sucre + farine blanche + gras semble être un trio gagnant. Je pense que ça va donc être le trio à éliminer pour une meilleure santé.

Je ne suis pas obèse, mais je suis loin de ce que j'aimerais être. J'ai des bourrelets sur le ventre, sur le dos, un double menton, de la cellulite jusque sur les bras. Des grosses fesses, des grosses cuisses.

C'est pas beau. C'est pas sain.

A midi: croquettes de céréales maison + brocolis vapeur. Mais quoi faire quand le zero dessert arrive...? Je salive, je deviens nerveuse. Au point que les fois où j'ai essayé ma mère m'a dit "d'arrêter avec ces régimes car tu embêtes tout le monde. Mange ce que tu veux et que sois de bonne humeur! En plus notre cerveau a besoin de sucre pour fonctionner".

Ce n'est pas la solution. Ce que je vois c'est que malgré tout l'amour que nos proches nous portent, on est bien seul dans cette galère de sevrage du sucre. Je dirais à ma famille que je me drogue elle se tracasserait et ferait tout pour m'aider à m'en sortir. Le problème du sucre est trop banalisé.

Revenons à notre dessert fantôme.

Mâcher du chewing gum sans sucre serait une solution mais ce n'est pas bon car ça crée une autre addiction malsaine avec d'autres produits pas trop tops (déjà essayé).

Mâcher du sésame grillé ne suffit pas et crée une autre habitude (déjà essayé)

Le carré de chocolat noir à 99% de cacao? Plutôt rien. Y a rien de pire pour quelqu'un qui aime le goût sucré (déjà essayé)

Mâcher un bâton de réglisse. C'est très bien. Ca fonctionne très bien. Il y a le petit goût sucré, la mastication qui dissipe les tensions. Mais fait augmenté la pression. A utilisé en cas coup dur.

Regarder un peu de télé? Rien de pire. Il ne se passe pas une heure sans voir du caramel coulant ou du chocolat.

Le seul qui fonctionne bien pour moi pour l'instant est de se vider le cerveau sur internet, en allant chercher des choses qui m'intéressent.

 

Lendemain

15h Repas de midi en retard. Croquettes de céréales + pommes de terre vapeur + sauce tomate + betterave. Je tiens le coup. Pas de dessert. Mais la portion est très abondante. Repas devant la télé.

Après repas: retouche photo.

17h J'ai un manque, un vide. j'ai résisté au dernier Twix du placard mais mon fils l'a mangé près de moi sans s'en rendre compte. Je vais aller dessiner car je sens que je suis sur le point de craquer.

J'ai des brûlures d'estomac à force de penser au grillé aux pommes et des remontées acides. Je vais mâcher du propolis. Ca ne peut que me faire du bien.

19h15 Tout est passé.

Ce soir Calzone industriel avec sucre caché + glace fraise crème industrielle avec sucres pas cachés du tout (c'était déjà acheté) + 6 speculoos de Noël maison. Fini les speculoos.

 

Dimanche

Aujourd'hui 2 croissants industriels ce matin, des crêpes au jambon, emmental, à la confiture, pâte à tartiner, crème de marron etc pour midi et goûter. No comment.

Ce matin j'ai eu du mal à me limiter à 2 croissants car j'en ai fait cuire 6 mais j'ai bien écouté les conseils de mon fils qui est très évisé et qui m'a dit d'essayer de bien mâcher ce qui est sucré pour en profiter et ne pas partir en mode "automatique". De me recentrer sur l'instant présent a été bien "pire" encore car ça a été un moment de pur plaisir! Mais il a raison.

Je me dois de vous donner la recette des crêpes pour que vous la goutiez au moins une fois dans votre vie! Elle en vaut la peine... Si vous n'êtes pas encore accro aux crêpes vous allez le devenir!

Mélanger 250g de farine + 1/2cuillère à café de sel + 2 cuillères à soupe de sucre + 3 oeufs + 30 cl de lait + 20 cl de cidre doux + 1 cuillère à soupe d'huile de tournesol. Fouetter entre chaque ingrédients. Par sécurité mixer ensuite. Laisser reposer 1h sur la table. A cuire comme des crêpes en portions de 125 ml.

Et si je vous disais qu'il reste 55 cl de cidre et que persone ne boit d'alcool à la maison?...?

Non, je vais faire un effort. C'était la dernière "session crêpes" de février, de l'année. Je veux m'y mettre pour de bon.

On ne dirait pas comme ça, mais je suis honnête quand je dis que je veux arrêter le sucre!...

La 1ère étape est sans aucun doute de ne plus avoir de produits sucrés à la maison. Et pour les membres réticents, dites leur que ça ne peut que faire du bien à la famille.

Créer une liste d'objectifs, une liste de raisons pour lesquelles arrêter le sucre et ne plus faire d'écarts, jamais. Ce sont les écarts qui loin de soutenir, font repartir à zéro.

En ce qui me concerne, les raisons d'arrêter sont!

- pour mon fils, pour qu'il ne voit pas sa mère mourir d'un cancer du colon

- pour ma santé, pour vivre mieux et plus longtemps et pouvoir voir grandir mon fils et connaître ses enfants

- pour avoir un corps qui me plait

- comme revanche du fait de ne plus pouvoir avoir d'enfants à cause d'une endométriose

- parce que c'est une souffrance de dépendre du sucre

- pour me montrer à moi même que je vaux mieux que ça et que je suis assez forte pour pour atteindre n'importe quel objectif

 

Il faut aussi faire une liste des plaisirs immédiats dans lesquels pouvoir piocher quand ça ne va pas, pour les moments de crise.

- Internet est parfait et immédiat.

- écouter de la musique

- méditer

- dessiner

- peindre

- prendre des photos

- écrire

Le mieux reste internet mais on ne peux pas non plus passer sa vie devant un écran et il faut plus de 4 mois pour que l'organisme se désaccoutume au sucre et qu'il guérisse.

C'est bizarre mais je souffre déjà à l'idée de renoncer aux viennoiseries "pour toujours".

Dans 3 jours, j'ai mon premier jeûne de 3 jours que je vais respecter. C'est important avant mes règles, pour ne pas faire d'hemorragie.

Jusque là, je n'ai jamais réussi à faire une journée entière de jeûne. Et je suis à moins de 4 de fer. Cette fois, je sais que je vais y arriver. Il le faut.

Et qui dit "jeûne" dit aussi 3 jours sans sucre, un très bon début. Il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas. Dans ma vie j'ai affronté plus gros que ça!...

Quand sera le premier jour du reste de ma vie?

Pas encore aujourd'hui car il reste du sucre à la maison et je suis incapable de le jeter. Mais bientôt.

Et à midi, pas de sucre ni de farine pour commencer.

...

J'ai tenu pour le dessert. Mais à 15h j'avais des brûlures d'estomac. Chaque fois que j'ai supprimé le sucre de mon alimentation j'ai eu cette réaction. C'est comme si mon corps en avait besoin pour aller bien. Pourtant je sais que c'est faux.

2 parts de tarte. Tout va mieux

Mardi

Pour le petit déjeuner, gâteau patissier maison (qui était déjà congelé) avec confiture et crème de marron et le reste de grillé aux pommes à décongeler pour midi. Pas la peine de rêver en pensant que je vais tenir le coup et finir par manger du gâteau congelé. Il décongèle tout doucement sur la table. Il ne sera ni brûlant sortant du microonde, si gelé, juste bien. J'en salive déjà...

Il faudrait des maisons de desintoxications comme pour la drogue et l'alcool. Quand on veut arrêter le sucre on est livré à soi-même.

Ce matin, mon objectif est de vider tous les livres de recettes sucrées de ma bibliothèque pour ne pas tomber trop souvent dessus. Moins il y aura de tentation, plus "facile" ce sera.

 

32 livres! Rien que ça. J'en avais les larmes aux yeux de les éloigner de moi.

Il est 12h15 et qu'est ce qui est prêt pour midi? 4 parts de tarte et c'est tout. C'est pas sage tout ça. Je vais préparer quelque chose pour accompagner ce dessert (et oui, on en est à ce point...)

Aujourd'hui j'arrête le kefir, cette boisson si "saine" avec ses 2 cuillères à soupe de bon sucre roux tous les deux jours.

J'ai trouvé une portion de chou déjà cuit au congélateur. Il fera l'affaire avec une croquette de céréales maison.

En passant, en voici la recette. C'est à en devenir accro aussi mais cette fois c'est bon pour la santé.

Comme vous avez compris, je n'aime pas cuisiner "salé". Elle est très facile et rapide. Je fais le double et je congèle pour toutes les occasions où on n'a pas le temps.

Mélanger 100g de boulghour cuit + 40g de sarrasin grillé cuit + 20g d'emmenthal râpé + 20g d'huile de tournesol + 10g de son de blé + 10g d'oignon + 1 cc de Maïzena + 1 pincée de sel + eau si nécessaire.

Laisser prendre 1h-2h ou une demie journée, ce qui vous arrange. Faites des croquettes à la main et faites les griller à la poële avant de les congeler ou bien, mouler les avec l'ustensile qui forme les croquettes et dans ce cas vous pouvez les congeler et les sortir au dernier moment.

Ils sont très bons accompagnés par du fromage fondu et de la sauce tomate (comme les frittinis)

J'hésite entre la tristesse de manger mes derniers desserts sucrés et la joie de manger mes dernières doses de poison.

Demain commencent mes 3 jours de jeûne. Je vais les faire coincider avec mes trois premiers jours sans sucre. A demain pour la suite!

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Le sucre, ma drogue
  • J'arrête le sucre quand je veux! ... ou presque. Des trucs, des astuces, qui fonctionnent...ou pas. Et jour après jour toute la vérité sur ma difficulté à arrêter de consommer du sucre, cette petite poudre blanche si addictive.
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